«La musique de Depeche Mode nous survivra» Dave Gahan

Concert de Depeche Mode à Berne, 11/06/23

 










Foto: Enrique Munoz Garcia









"Souviens-toi que tu vas mourir"



Egger Ph.

DEPECHE MODE dévoile la cause du décès d'Andy Fletcher

 


Comme le révèlent les membres restants du groupe sur Instagram, le musicien est mort d'une dissection aortique à son domicile le 26 mai à l'âge de 60 ans.

Un mois après la mort du membre fondateur de Depeche Mode, Andy Fletcher, le groupe a pris la parole sur les réseaux sociaux pour confirmer la cause du décès de son claviériste à l'âge de 60 ans.

À la demande de la famille d'Andy Fletcher, les membres du groupe, Martin Gore et Dave Gahan ont publié une déclaration sur leur compte Instagram officiel lundi dans laquelle ils expliquent que le musicien est mort d'une dissection aortique - maladie souvent liée à une hypertension sévère.

"Il y a quelques semaines, nous avons reçu le résultat des médecins légistes, que la famille d'Andy nous a demandé de partager avec vous. Andy a subi une dissection aortique alors qu'il était chez lui le 26 mai. Même si c'était beaucoup, beaucoup trop tôt, il est mort rapidement et sans souffrance prolongée."

"Tu ne seras certainement pas oublié"

Dans leur message, Martin Gore et Dave Gahan confient avoir rendu hommage à Andy Fletcher lors d'une cérémonie organisée à Londres la semaine dernière, en présence de la famille, des proches et des amis du musicien.

"Andy a été célébré dans une salle remplie [...] de ses proches, de sa famille, de proches de la 'famille Depeche Mode', et de tant de personnes qui ont touché la vie d'Andy et la nôtre au fil des ans. Être tous ensemble était une manière très spéciale de se souvenir d'Andy et de le laisser partir", indiquent-ils.

Le groupe a également tenu à remercier ses fans pour les nombreux messages de soutiens reçus depuis l'annonce de la mort d'Andy Fletcher fin mai:

"Merci pour tout l'amour que vous avez envoyé à Andy, sa famille et ses amis au cours des dernières semaines. Andy, tu vas nous manquer, mais tu ne seras certainement pas oublié."

Andy Fletcher était un membre fondateur de Depeche Mode, groupe formé en 1980 et composé de Martin Gore, Dave Gahan et Vince Clarke. Ce dernier a quitté le groupe à la fin de l'année 1981 et a été remplacé deux ans plus tard par Alan Wilder.

Au total, Depeche Monde a vendu plus de 100 millions de disques. En 2020, Andy Fletcher a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame avec les autres membres du groupe.

Carla Loridan

bfmtv.com

Farewell to Andy "Fletch" Fletcher

 

Andy "Fletch" Fletcher, membre fondateur du groupe, est décédé à l’âge de 60 ans, a annoncé jeudi le groupe, «choqué» de ce départ «prématuré». «Nous sommes choqués et remplis d’une immense tristesse en raison du décès prématuré de notre cher ami, membre de la famille et membre du groupe», a indiqué le groupe qui s’était formé en 1980 à Basildon, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Londres.

Né en juillet 1961 à Nottingham, Andrew Fletcher, surnommé «Fletch» était l’un des claviéristes du groupe. «Fletch avait un véritable cœur en or et était toujours là quand vous aviez besoin de soutien, d’une conversation animée, d’une bonne rigolade ou d’une pinte fraîche», a dit Depeche Mode dans un communiqué. «Nos pensées vont à sa famille», a ajouté le groupe demandant de «respecter leur vie privée en cette période difficile.» Andy Fletcher laisse derrière lui Grainne, son épouse de 30 ans, et deux enfants, Megan et Joe.

De nombreux artistes, de la pop à la techno, se réclament aujourd’hui de leur influence. Lol Tolhurst, batteur de The Cure, a réagi à l’annonce du décès d’Andrew Fletcher en regrettant une «très triste nouvelle». «Je connaissais Andy et je le considérais comme un ami. Nous avons croisé de nombreuses fois les mêmes chemins quand nous étions plus jeunes», a-t-il dit. Carol Decker, chanteuse principale du groupe T’Pau, a décrit Andrew Fletcher comme «un gars adorable», ajoutant: «J’envoie tout mon amour à ses amis de la famille et aux membres du groupe.»


Toutes mes condoléances à la famille et aux proches de Fletch...
Egger Ph.

Dave Gahan: " je me suis toujours senti comme un imposteur "

 

Alors que Depeche Mode célèbre ses 40 ans, le chanteur s’offre une mise en abyme dans un album de reprises crépusculaires avec Soulsavers. Rencontre exclusive.



À 59 ans, Dave Gahan fait toujours preuve d’humilité et d’élégance. C’est avec les mots des autres et ses amis de Soulsavers, le groupe anglo-américain avec lequel il a déjà enregistré deux albums (“The Light The Dead See” en 2012 et “Angel & Ghosts” en 2015), qu’il choisit de dresser le bilan d’une existence bousculée. Des sommets avec Depeche Mode aux gouffres de sa vie privée (deux divorces, une tentative de suicide, une mort ­clinique de deux minutes suite à une overdose), tout se retrouve en filigrane dans ”Imposter”, ­disque de douze reprises flamboyantes enregistrées sous les palmiers de Malibu. En se confrontant à l’univers de Bob Dylan, Neil Young, The Birthday Party (où officiait Nick Cave), Cat Power, PJ Harvey, le bluesman Elmore James mais aussi de Charlie Chaplin via l’adaptation de Smile, extrait du film Les temps modernes, le chanteur de Depeche Mode rappelle qu’il reste l’une des “voix” les plus bouleversantes de la pop moderne. Loin des hymnes synthétiques de ­Depeche Mode, il chante ici la mort, la quête de rédemption, les cœurs brisés et les parts d’ombre qui sommeillent en lui, le tout enrobé d’une ­musique organique aux ambiances religieuses. “Plus que des auteurs, j’ai choisi des interprètes ­capables de m’emmener dès la première écoute dans une histoire sans même que je prête attention aux mots”, nous explique-t-il en exclusivité via un ­laptop posé sur la table du salon de sa maison sur l’île de Montauk, à l’est de New York.

Quand est née l’idée de cet album?

Après la tournée mondiale ­Global Spirit de Depeche Mode qui s’est terminée en 2018, Rich Machin de Soulsavers m’a proposé qu’on retravaille ensemble, mais je n’avais pas l’énergie créatrice pour écrire. On s’est dit que nous allions essayer de faire des reprises. J’ai financé moi-même le projet sans savoir si ça allait se concrétiser par un album. Nous nous sommes installés au Shangri-La, un studio magnifique à Malibu, en Californie, qui appartient au producteur Rick Rubin (Johnny Cash, Red Hot Chili ­Peppers, Kate Tempest… – NDLR). Dans le jardin, face à la mer, Rick a installé l’ancien tour bus de Bob Dylan. Tu vas chiller là-dedans sur la couchette où Dylan se reposait et ça te transmet plein de bonnes vibrations. C’était féerique comme expérience. J’avais pris un hôtel non loin de là. ­Chaque soir, je m’y rendais en longeant l’océan Pacifique. Je regardais le soleil se coucher en ­écoutant la chanson qu’on venait d’enregistrer. Et je trouvais ça bien.

Quelle chanson a servi de déclic?

The Desperate King Of Love de PJ Harvey. Je voulais commencer par une chanson contemporaine. J’y suis allé de manière frontale, directe, sans artifice. Comme PJ Harvey la chante sur son album “Uh Huh Her” (2004). Ça nous a donné la bonne tonalité pour la suite. Il y a une progression narrative dans “Imposter”. Je reconnais que c’est un ­disque sombre mais il se termine par le lumineux Always On My Mind popularisé par Elvis Presley. Nous ne voulions pas d’une suite de chansons, mais d’un album qui s’écoute du début à la fin, un peu comme on lit un bouquin. Ce matin, avant de faire cette interview, je me suis enfilé les quatre faces du double LP “Exile On Main Street” des Rolling Stones. C’est génial. En choisissant des titres de PJ Harvey, de Cat Power, de Mark ­Lanegan ou des classiques de Bob Dylan ou du bluesman Elmore James, on s’adresse forcément à des “music lovers” qui apprécient d’écouter un ­disque en entier et pas en piochant.

L’imposteur qui donne son titre à l’album, c’est vous?

Ce titre s’est imposé de lui-même. Je me suis toujours senti comme un imposteur. Au début de Depeche Mode, avant d’écrire moi-même des chansons, je n’étais “que” l’interprète des idées de Vince Clarke et Martin Gore. Je culpabilisais car j’avais l’impression de ne pas faire ma part de travail. Dans mes deux premiers mariages, dans mes relations, j’ai aussi agi comme un imposteur. J’ai merdé beaucoup de choses à cause de ça. Je ne cherche pas d’excuses. Quand ton métier c’est d’être “entertainer” et que tu le pratiques de manière assidue chaque soir dans les plus grandes salles du monde, tu finis par croire que c’est ça la réalité de tous les jours. Et ça devient très confus dans ta vie personnelle. Sans Jennifer (Jennifer Sklias, son épouse depuis vingt ans – NDLR), je ne serais pas là à te parler aujourd’hui. Elle m’a aidé à trouver mon équilibre. Mais il m’a fallu longtemps pour comprendre où il était.

Avez-vous l’impression d’en dire plus sur vous-même sur ce disque que sur les albums de Depeche Mode ou vos enregistrements solo?

Les chansons que j’ai choisies pour “Imposter” disent des choses similaires à celles que j’ai écrites sur les derniers disques de Depeche Mode ou sur mes albums solo. Ce ne sont pas les mêmes mots, mais ça touche aux mêmes émotions: les actes manqués, le sentiment d’être perdu, ce vers quoi on tend. Dans “Imposter”, il y a aussi, comme dans mes textes, cette manière de s’exprimer avec une pointe de sarcasme et cette méfiance par ­rapport au mode de vie rock and roll.

C’est en vous entendant chanter Heroes de David Bowie dans une fête scout en 1980 que Vince Clarke vous a proposé le poste de chanteur de Depeche Mode. Bowie n’avait-il pas sa place sur ce nouvel album?

Toutes les personnes à qui je fais écouter “Imposter” me posent cette question. Bien sûr que j’y ai beaucoup pensé. Lors du Global Spirit Tour, nous chantions Heroes sur scène avec Depeche Mode. Bowie est toujours en moi. Il est toujours près de moi. Actuellement, je replonge surtout dans ses albums “Station To Station” et “Low”. Pour “Imposter”, j’avais pensé à Cracked Actor qui figurait sur son album “Aladdin Sane” en 1973. C’est une de mes chansons préférées de Bowie. Mais les choses se sont enchaînées très vite à Malibu et on n’a pas eu l’occasion de jouer Cracked Actor.

Vous vous attaquez à Not Dark Yet, sans doute la chanson la plus sombre du répertoire de Bob Dylan. En quoi elle vous touche?

Quand on dit Dylan, on pense à ses grands albums des années 60. Je voulais lui rendre hommage avec un titre plus contemporain. Not Dark Yet est tiré de “Time Out Of Mind”, en 1997, l’album qui marque un peu le retour en grâce de Bob Dylan, après des années où il intéressait moins de monde. “J’ai suivi le cours du fleuve et je suis parvenu à la mer. La nuit n’est pas encore tombée, mais elle descend…” Personne d’autre que lui n’aurait pu écrire un truc comme ça. Le narrateur, sans doute Dylan lui-même, sait qu’il est arrivé au bout de quelque chose. Ça parle peut-être de la mort, de la fin de l’existence ou de la fin de sa ­carrière. C’est une chanson crépusculaire, mais Dylan y met beaucoup d’ironie. Cette chanson me définit aussi. Il ne fait pas encore nuit chez Dylan, il reste encore un peu de lumière et d’espoir. Ça me va très bien…


**** Imposter, Dave Gahan & Soulsavers, Sony Music

Egger Ph.


Depeche Mode


Biographie 

Depeche Mode (DM) est un groupe de musique britannique originaire de Basildon formé en 1979. Toujours présent sur la scène internationale, il s'agit d'un des groupes les plus influents et les plus populaires nés au cours de l'ère new wave au sein du courant electro-pop. Son nom provient d'un magazine de mode français.

Après avoir été lancés par le manager de Soft Cell, ils sont repérés par Daniel Miller, qui les fait signer sur son label Mute Records en 1981. Depeche Mode connaît son premier succès aux États-Unis en 1984/1985 avec le single People Are People.

Le succès de leur synthpop au style très empreint de musique industrielle est constant jusqu'en 1990 avec l'album Violator incluant les titres Personal Jesus, Policy Of Truth et surtout Enjoy the Silence. Les années 1990 sont marquées par l'addiction à la drogue, l'overdose et la tentative de suicide du chanteur principal, Dave Gahan, qui ne sera désintoxiqué qu'en 1996, mais aussi par le départ d'Alan Wilder en 1995. Le groupe, qui ne comporte plus que trois membres, continue à sortir des albums (Ultra en 1997, Exciter en 2001, Playing The Angel en 2005 et Sounds of the Universe en 2009).

La quasi-totalité des chansons du groupe est composée par Martin L. Gore, sauf celles du premier album (Speak and Spell) qui étaient majoritairement l'œuvre de Vince Clarke, rapidement parti fonder Yazoo puis Erasure. Depuis 2005, le chanteur Dave Gahan participe à l'écriture de certains morceaux. Martin Gore a beaucoup œuvré pour qu'on ne considère pas Depeche Mode uniquement comme un groupe « de synthés » en utilisant notamment la guitare.

Depeche Mode a eu quarante-cinq titres classés dans le UK Singles Chart, et plusieurs albums classés numéro un au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans d'autres pays européens. Selon EMI, le groupe a vendu 75 millions d'albums dans le monde, et plus de 100 millions en incluant les singles.

C’est à Basildon en 1977 (dans l'Essex), que Vince Clarke et Andrew Fletcher décident de créer un groupe et centrer leur créativité sur un nouvel instrument, le synthétiseur, peu utilisé à l'époque à l’heure où le Royaume-Uni résonne au son du punk rock.

Ils sont rejoints dès 1978 par un ami de lycée, Martin L. Gore et fondent « Composition of sound ». Le groupe trouve en Dave Gahan, repéré lors d'un casting alors que ni Gore ni Clarke ne se voient comme chanteur principal, une voix que le trio recherchait. Ce dernier est d’ailleurs à l’origine du nouveau nom du groupe inspiré par une revue française : « Depeche Mode ». Les anglais désireux d'en comprendre la signification s'amusent à traduire leur nom par « Fast Fashion » ou bien encore « Hurry up fashion », commettant ainsi une erreur certaine de sens car ils confondent alors le terme « dépêche » avec le verbe français « se dépêcher » (« to hurry up » en anglais). Ce nom est trouvé par hasard par Dave Gahan.

Leurs premières compositions se voient refusées par des maisons de disques qui n’apprécient guère la surcharge de synthétiseurs utilisés (instruments de prédilection du groupe à ses débuts).


Stevo Pearce, manager du groupe Soft Cell et fondateur du label Some Bizzare Records, les repère et sort le titre Photographic sur une compilation intitulée Some Bizzare Album (1981) où ils côtoient d'autres futurs groupes des années 1980 tels que The The et Soft Cell.

C’est lors d’un concert dans un club londonien que Daniel Miller repère le groupe et décide de le signer sous son nouveau label : Mute Records. En 1981, sort son premier single Dreaming of Me suivi de New Life qui devient un succès en Angleterre, et enfin le tube international Just Can't Get Enough. Ces premiers titres sont extraits de l’album Speak and Spell dont les compositions sont principalement de Vince Clarke (Martin L. Gore n’y est l’auteur que de deux chansons). Les synthétiseurs y tiennent une place privilégiée sur fond de boîtes à rythme. Mais aussitôt le succès acquis, Vince Clarke quitte le groupe et part fonder le duo à succès Yazoo avec Alison Moyet (une copine du lycée de Basildon), puis l'éphémère The Assembly, se stabilisant finalement en 1985 en créant son groupe Erasure qui, depuis lors, publie toujours régulièrement des albums.

Depeche Mode devient alors un trio sans parolier, et son avenir paraît bien compromis. Il décide néanmoins de poursuivre l'aventure : Martin L. Gore est désormais l'auteur/compositeur du groupe qui recrute finalement Alan Wilder en 1982 sur petite annonce parue dans le Melody Maker. Celle-ci demande un homme de moins de 21 ans et un véritable musicien. Wilder, qui triche sur son âge, est un pianiste expérimenté. Il est avant tout engagé pour assurer les lives, c'est la raison pour laquelle il ne participe pas à l'élaboration de A Broken Frame, deuxième album du groupe qui paraît en 1982 et est marqué par le single See You. Ce titre, sorti plus tôt dans l'année, devient alors le plus grand succès de DM dans son pays d'origine, atteignant la 6ème place dans le Top 40. Début 1983, paraît le single Get the Balance Right ! (absent de tout album studio), celui-ci propose un son plus mûr que les précédentes compositions de Gore, augurant un changement de direction musicale pour Depeche Mode.

L'apport artistique d'Alan Wilder est perceptible dans l'album Construction Time Again (1983) où il signe intégralement deux titres (The landscape is changing et Two minutes warning). Dans ce troisième opus du groupe, apparaissent les premiers samples nourris de la musique industrielle allemande et les sons deviennent plus travaillés. Quant aux paroles, elles prennent des tournures plus politiques : le tube Everything Counts traite par exemple, sur un mode ironique, des dérives du capitalisme notamment via les grandes majors du disque.

L'amour, la religion, la sexualité, l’ennui deviennent les thèmes de prédilection des compositions de Martin L. Gore, dans un contexte musical qui confirme ses goûts pour la musique industrielle allemande (notamment Kraftwerk) qui nourrit dès lors les samples du groupe : bruits lourds, métalliques et percussions froides martèlent les titres de la formation anglaise. Et c'est dans ce cadre que paraît au printemps 1984 le single qui donnera définitivement à Depeche Mode son envergure internationale : People Are People. Ce titre permet au groupe de connaître un grand succès un peu partout sur la planète (notamment aux États-Unis) et annonce le prochain album, Some Great Reward, qui paraîtra finalement à l'automne de la même année. A noter que ce single constitue aussi pour la formation de Basildon son tout premier titre à se classer n°1. Par ailleurs, fort du succès rencontré par People Are People en Amérique du Nord, un mini album portant le même titre et incluant ce morceau (et d'autres chansons comme Get The Balance Right ! et Everything Counts) est édité exclusivement aux États-Unis et au Canada durant l'été 1984, afin de mieux faire connaître la genèse musicale du groupe au public nord-américain, qui le découvre alors.
 
Quant à l'album Some Great Reward, il rencontre un grand succès grâce à des singles à l'impact international certain ; ainsi après People Are People, c'est le titre Master and Servant, paru à la fin de l'été 84, qui connaît à son tour les honneurs des hit-parades. Depeche Mode s'engage alors dans une tournée de plusieurs mois, de l'automne 84 à l'été 85, qui mènera le groupe jusqu'au Japon.
 
Ce succès est renforcé par la parution mondiale, fin 1985, d'une première compilation officielle regroupant les singles édités depuis les débuts de DM, elle contient notamment le tube Shake the Disease, sorti plus tôt dans l'année et classé au Top 20 dans de nombreux pays. En Europe, de la Scandinavie à l'Italie, le groupe acquiert une grande popularité - comme notamment en France et en Allemagne - devenant l'une des formations new-wave anglophones les plus plébiscitées du moment avec, entre autres, Tears for Fears, Duran Duran, Eurythmics, Simple Minds, Talk Talk ou encore The Cure.
 
Il est également à noter que durant cette période, le groupe, de par son succès, avait été contacté afin de participer au Live Aid, en juillet 1985. Cependant, il refusa de s'y produire, Martin Gore estimant notamment que les artistes participant à ce type de concert étaient plus là pour se faire valoir que pour s'investir réellement au niveau caritatif, et que DM n'avait donc finalement pas sa place lors d'un tel "évènement".
 
D'ailleurs, durant ce même été 1985, le groupe participe à Rock in Athens, un festival exceptionnel organisé notamment à l'initiative des Ministères grec et français de la culture et composé d'une série de concerts regroupant principalement des formations tendance new wave (en dépit du nom du festival...) célèbres à ce moment-là. On y retrouve donc Depeche Mode mais aussi, entre autres, Talk Talk, The Cure, The Stranglers, Culture Club et également le groupe français Téléphone.

Au printemps 1986, paraît l'album Black Celebration qui assoit la réputation de Depeche Mode au Royaume-Uni et lui donne le statut de groupe culte en Amérique du Nord, où DM est considéré comme une formation underground ; alors qu'elle est parfois perçue comme "commerciale" en Europe (ses singles sont édités en une multitude de remixes, pouvant accroître leurs ventes). Cela dit, l'approche électronique et expérimentale du groupe permet de développer de nombreuses variations de ses titres. DM collabore avec de nombreux arrangeurs/producteurs et DJs et offrent à ses fans une multitude de reflets sonores.
 
Le groupe sort un album par an et sa popularité s’accroît de manière importante. Cependant, le désir de s’affranchir de l'image de garçons coiffeurs à synthés, que certains critiques attribuent aux membres de DM, se fait sentir. C’est notamment pour cette raison qu’ils sollicitent le photographe hollandais Anton Corbijn pour refaçonner leur image. À partir de 1986, son intervention sur les clips et les photographies du groupe devient déterminante pour son imaginaire visuel « Corbijn joue la carte d'une esthétique glacée à la manière d'un Wim Wenders ou d'un Werner Herzog. Systématiquement tournés en noir et blanc, les clips du Hollandais renvoient du groupe une image sans doute encore un peu figée mais débarrassée de tout contenu racoleur ».
 
La première vidéo réalisée par Corbijn illustre le troisième titre extrait de Black Celebration, A Question of Time qui paraît à l'été 86 et devient rapidement un tube.

1987 marque une étape de plus dans la carrière de Depeche Mode. Le groupe édite en début d'année le single Strangelove, qui rencontre un réel succès international et annonce le nouvel album à venir, qui sortira à l'automne. Celui-ci sera l'unique disque du groupe enregistré en France aux studios Guillaume Tell (à Suresnes) sous la houlette de David Bascombe – Daniel Miller et Gareth Jones préférant s'éclipser. La nouvelle approche musicale du groupe donne finalement naissance à Music for the Masses, lequel s'ouvre sur Never Let Me Down Again, un rock synthétique virant à l'onirisme noir, qui deviendra avec le temps l'hymne des concerts de Depeche Mode à travers le monde. Il donne le ton d'un album abouti qui entre pour la première fois de l'histoire du groupe dans le Top 40 américain, et devient "disque de platine". « De machine à tubes, Depeche Mode est définitivement passé au statut de groupe culte ». L'album et ses singles, toujours mis en image par Corbijn (Strangelove, Never Let Me Down Again et Behind the Wheel) connaissent au niveau mondial, des scores de ventes très importants, faisant de Depeche Mode l'un des groupes anglophones les plus en vue du moment (avec U2, The Cure ou encore INXS). Cependant, et paradoxalement, cet album et ses singles ne reçoivent pas un aussi bon accueil dans le pays d'origine de DM, l'Angleterre.
 
Ce succès international autorise une grande tournée qui passe notamment par les États-Unis et que le cinéaste américain D.A. Pennebaker immortalise dans le documentaire 101, filmé le 18 juin 1988 au stade Rose Bowl de Pasadena devant 70 000 spectateurs. Depeche Mode est devenu « le premier groupe de pop électronique à pouvoir remplir un stade ». Le titre 101 (suggéré par Alan Wilder) fait allusion aux 101 concerts donnés pendant cette tournée. Le documentaire de Pennebaker suit en parallèle un groupe de huit fans transportés pendant dix jours à travers les États-Unis dans un autobus fourni par la production, ainsi que le groupe lors de ces mêmes déplacements, des interviews, et lors de ses concerts. Un live intitulé également 101 sorti en mars 1989 devient « disque d'or en France en vingt-quatre heures [...] [et] offre au groupe son meilleur score de ventes en Angleterre depuis trois ans ».

Depeche Mode connaît désormais un grand succès commercial, tout en finissant de convaincre une presse jusqu'alors plutôt réservée. Sitôt leur tournée 101 achevée, Martin L. Gore soumet ses nouvelles compositions de ce qui sera leur album le plus célèbre à ce jour.
 
En 1989, les quatre musiciens rentrent en studio à Milan pour travailler sur les maquettes très épurées de Martin L. Gore. David Bascombe n'étant pas disponible, le groupe fait alors appel au producteur Flood et enregistrent Violator où l’on retrouve les titres Personal Jesus, Policy of Truth, World in My Eyes, Halo, Waiting For The Night et surtout le single qui reste l'un des plus célèbres du répertoire de DM, et son plus gros hit à ce jour : Enjoy the silence. Initialement composé comme une ballade (la démo minimaliste de Martin L. Gore était composée sur un harmonium), Flood et Alan Wilder y ont tout de suite décelé un fort potentiel : ils ont alors demandé à Gore de composer une ritournelle mélodique supplémentaire à la guitare (qui sera déclinée à différents octaves et jouée également aux claviers), le rythme fut accéléré et un soin tout particulier fut apporté à la production de la chanson (pour preuve, le titre est le seul qui fut mixé par Daniel Miller et Flood et non par le DJ français François Kevorkian qui mixa le reste de l'album). En tant qu'auteur, Gore déclara durant cette période que ses dix thèmes favoris étaient : « les rapports humains, la domination, le désir, l'amour, le bien, le mal, l'inceste, le péché, la religion, l'immortalité ».
 
Le premier extrait de l'album, Personal Jesus, paraît sur les ondes dès août 1989, et détone. Avec une chanson rock construite autour d'un riff de guitare blues (façon John Lee Hooker), Depeche Mode est là où on ne l'attendait pas. Cet inattendu mélange au rythme lourd, à la mélodie simple et marqué d'un slogan davantage qu'un refrain « Reach out and touch faith » donne le ton. Ne perdant pas de vue le champ d'expérimentation électronique, Personal Jesus se conclut par une phrase instrumentale où les programmations semblent livrées à elles-mêmes, percutées par un rythme lourd. Ce titre est une idée de Gore qui, en lisant une biographie d'Elvis, a appris que Priscilla Presley appelait son mari « mon Jésus personnel ». Par ailleurs les couplets, évoquant une conversation téléphonique « lift up the receiver I'll make you a believer », font en fait écho à l'existence aux États-Unis d'une ligne téléphonique où l'on pouvait joindre un prêtre pour se confesser.
 
Mute n'espérait pas un tel engouement pour Personal Jesus, qui connaît un grand succès international (notamment en Europe et aux États-Unis), misant davantage sur la sortie d'Enjoy The silence, prévue stratégiquement au moment de la parution de l'album, début 1990. Propulsé par des ventes records de ses singles, Violator devient l'album le plus connu du groupe, écoulé à près de 15 millions d'exemplaires à ce jour (dont plus de 4 millions pour les seuls États-Unis). Lors d'une journée de promotion à Beverly Hills le 20 mars 1990, 20 000 fans se pressent pour obtenir un autographe. Au bout d'une heure, les vitres de la boutique où se trouve le groupe cèdent sous la pression et les autorités, craignant une émeute, « envoient sur place plusieurs hélicoptères [et] quatre divisions de police » pour évacuer la foule.
 
Afin de promouvoir l'album, Depeche Mode s'embarque pour plusieurs mois dans le "World Violation Tour", qui démontre une fois de plus la grande popularité acquise par le groupe. Celui-ci joue par exemple dans plusieurs stades aux États-Unis : ainsi 42000 tickets sont vendus en l'espace de quelques heures pour un concert au Giants Stadium (dans le New Jersey) et 48000 tickets sont écoulés en seulement une demi-heure pour un show au Dodger Stadium (à Los Angeles).
 
En 1991, Depeche Mode contribue, avec le titre The Death's Door, à la bande originale du film Jusqu'au bout du monde, de Wim Wenders.
 
À ce moment-là de sa carrière, le groupe est au faîte de sa gloire, autant plébiscité par le public que par la critique ; les années qui suivent se révèlent cependant plus chaotiques.

Après l’immense succès de Violator, DM revient en 1993 avec l'album Songs of Faith and Devotion. Les titres I Feel You, Walking in My Shoes, Condemnation et In Your Room sont des morceaux encore plus rock, plus bruts, le tout produit de nouveau par Flood et Wilder. Choristes de gospels et sections de cordes interviennent sur un album que le groupe sait très attendu.
 
Et le succès est à nouveau au rendez-vous, le disque se classe dès sa sortie no 1 des ventes en Angleterre, dans de nombreux pays d'Europe ainsi qu'aux États-Unis, cependant il est mitigé. Le premier extrait I Feel You ne marche pas autant aux États-Unis que sur le continent européen où il devient d'ailleurs l'un des singles les mieux classés de l'histoire du groupe, Depeche Mode décide alors de promouvoir la face B du maxi-single, One caress, sans grand résultat. C'est surtout en Europe que l'album connaîtra ses meilleures ventes, en s'écoulant tout de même à des millions d'exemplaires à travers le monde (dont plus d'un million et demi aux USA).
 
La tournée qui suit, « Devotional Tour » puis « Exotic Tour », qui dure quatorze mois se révèle très éprouvante : énièmes tensions au sein du groupe, prises excessives de drogues et d'alcool, et Fletcher, victime d’une dépression, est remplacé pour quelques dates.
 
Le bilan au milieu des années 1990 n'est guère réjouissant malgré leur immense popularité : Gahan est devenu un véritable junkie vivant presque avec ses dealers, Gore s'isole, et Fletcher essaie de maintenir la cohésion d'un groupe qui voit l'un de ses membres quitter l'aventure. En effet, estimant que son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur et éprouvé par les tensions qu’il ressent au sein du groupe, Alan Wilder décide de le quitter en 1995. Il décide de se consacrer à plein temps à son projet solo Recoil. Le groupe perd son pilier technique et créatif.
 
La même année, Dave Gahan est hospitalisé à la suite d'une tentative de suicide. Rétabli, il retrouve les deux membres restants début en 1996 pour enregistrer un nouvel album mais, victime d’une overdose peu de temps après et condamné par la justice californienne à un an de mise à l'épreuve, il entreprend une nouvelle cure de désintoxication.

En 1997, Depeche Mode réapparaît avec le single Barrel of a Gun, qui annonce la sortie d'Ultra, un album du « retour sur certains acquis, un pont solide entre les recettes du passé et les opportunités du présent ». Le producteur Tim Simenon est aux commandes et assure la continuité. Pour mener à bien la production, il fait appel à toute son équipe studio (ses acolytes de Bomb The Bass) pour pallier l'absence d'Alan Wilder qui occupait une place essentielle lors des précédents enregistrements studio. Les ventes d'Ultra sont bonnes, il se classe no 1 dans plusieurs pays dont l'Allemagne et l'Angleterre, et dans le Top 5 aux États-Unis.
 
En 1998, le groupe sort une compilation The Singles 86-98, assortie d'un single inédit (Only when I lose myself), ainsi qu'une réédition de The Singles 81-85. « Le disque réaffirme (si besoin est) l'importance "historique" acquise par le groupe au cours de la dernière décennie tout en lui offrant la légitimité d'un retour sur scène ». Une tournée de soixante-cinq dates, baptisée « Singles Tour », est organisée, et le public est au rendez-vous.
 
En 2001, Depeche Mode revient avec l'album Exciter, qui se classe très rapidement en tête des ventes dans différents pays et hormis « quelques commentaires sévères, la majorité des critiques rock saluent la sortie d'Exciter avec le respect traditionnellement alloué aux intouchables de la pop ». Une tournée de quatre-vingt dates, baptisée « Exciter Tour », est organisée.

En 2003, Martin L. Gore et Dave Gahan sortent respectivement leurs propres albums solos (Counterfeit² et Paper Monsters, ce dernier faisant son petit effet dans les charts internationaux) avant de se retrouver en janvier 2005 pour enregistrer Playing The Angel, qui constitue pour le groupe une nouvelle étape dans sa carrière, et un album salué par la critique pour lequel Dave Gahan, enhardi par son récent succès en solo, signe ses premières chansons (dont les musiques sont co-composées avec Christian Eigner et Andrew Philpott). En sollicitant Ben Hillier à la production (qui avait collaboré avec Blur), DM persiste à se forger un son drainant des guitares saturées et des synthétiseurs hors d'âge.
 
Quelques mois après la sortie de l'album, Depeche Mode se lance dans une nouvelle tournée mondiale, la plus grande de leur carrière : « Touring the Angel ». La tournée comporte 123 concerts dans 33 pays différents.
 
En 2006 sort une compilation intitulée Best Of : volume 1 (sur laquelle figure l'inédit Martyr, issu des chutes de Playing The Angel) puis en 2007 un nouvel album solo de Gahan, Hourglass, qui n'est pas suivi d'une tournée.
 
En mai 2008, Depeche Mode entre en studio pour enregistrer un douzième album, intitulé Sounds of the Universe qui sort le 20 avril 2009. Leur douzième album dissimule derrière son titre pompeux des sonorités audacieuses mettant en valeur les mélodies de Gore, mais aussi celles de Dave Gahan (toujours aidé par Eigner et Philpott pour la musique), obtenant ainsi définitivement sa légitimité d'auteur (qu'il avait entamé sur le précédent album ainsi que sur son album solo Hourglass). Ben Hillier (qui était déjà aux manettes du précédent album) en a assuré la production. Le premier extrait, Wrong, est un single martial aux sonorités synthétiques massives, sans réel refrain (il se rapproche en cela de I Feel You) où Gahan scande le portrait d'un anti-héros à qui rien n'a jamais souri dans son existence. Le deuxième single, Peace, est une ballade électronique sirupeuse qui divise les amateurs du groupe, qui semble se chercher un nouvel hymne pour ses concerts.
 
Une tournée, baptisée « Tour of the Universe 2009 » débute par un warm-up le 6 mai 2009 à la Rockhal d'Esch-sur-Alzette (Luxembourg) et inclut un concert au Stade de France le 27 juin 2009, un autre au Zénith de Nancy le 28 juin 2009, à Carcassonne le 6 juillet, à Lyon et à Liévin. Pour la Belgique, Depeche Mode est la tête d'affiche de l'édition 2009 du festival TW Classic Werchter se déroulant le 20 juin. Pour la Suisse, trois concerts sont prévus, deux à Zurich et l'autre à Genève le 10 novembre 2009. La conférence annonçant cette tournée a lieu le lundi 6 octobre 2008 au Stade olympique de Berlin où le groupe joue le 10 juin 2009 devant 68 000 personnes.

Le début de cette tournée est marqué par l'annulation de plusieurs dates en raison de l'hospitalisation du chanteur Dave Gahan. En effet, quelques minutes avant de monter sur scène à Athènes (le 12/05/09, 2e véritable concert de la tournée), il est pris d'une violente gastro-entérite. Plus tard, les médecins vont déceler une tumeur bénigne à la vessie, et le groupe ne reprendra la route que début juin, annonçant des reprogrammations de certaines dates annulées et d'autres dates additionnelles pour l'hiver 2009 et début 2010, notamment au POPB (palais omnisport de Paris-Bercy) les 19 et 20 janvier 2010. Les concerts de Porto et Séville (11 et 12 juillet) font également l'objet d'annulation en raison d'une blessure à la jambe de Dave Gahan.
 
Mais le véritable événement de cette tournée survient le 17 février 2010 lors d'un concert de charité organisé au Royal Albert Hall à Londres quand Alan Wilder rejoint le groupe sur scène le temps d'un titre. Wilder n'était plus apparu sur scène avec le groupe depuis 1994, l'année précédant son départ de DM. Selon Alan « Dave m'a contacté il y a quelques semaines et m'a demandé si je serais prêt à les rejoindre sur scène. Il m'a assuré que les autres étaient d'accord. J'ai été très heureux d'accepter, en particulier car tout cela se faisait dans de bonnes conditions et nous envisagions depuis longtemps une réunion de ce genre. C'était génial de revoir tout le monde et de revenir un peu en arrière, et c'était aussi la première fois que je voyais Depeche Mode en tant que spectateur ! ». Le DVD de la tournée nommé Tour Of The Universe : Barcelona 20/21.11.09 sort le 8 novembre.

Des rumeurs indiquent ensuite la sortie d'un album remix pour le début de l'année 2011. Ces rumeurs sont avérées puisque le 23 mars 2011, le groupe confirme sur son site officiel la sortie d'un album de remixes pour le 6 juin de la même année. Cinq jours après cette annonce, une version de Personal Jesus remixée par Alex Metric est alors dévoilée.
 
En mars 2012, Martin Gore confirme lors d'une interview que le groupe doit entrer en studio et espère terminer un nouvel album avant la fin de l'année. Gore ajoute que les retrouvailles avec Vince Clarke pour l'album de VCMG, Ssss, ont renforcé sa créativité : « c'était un break sympa pour moi... je suis retourné à l'écriture pour le groupe avec beaucoup plus d'entrain après cette expérience ».
 
Un nouvel album ainsi qu'une nouvelle tournée mondiale sont officiellement annoncés le 23 octobre 2012 à Paris, lors d'une conférence de presse du groupe (un compteur a d'ailleurs fait son apparition sur le site officiel de DM). L'album, intitulé Delta Machine, sort finalement le 26 mars 201330. Celui-ci reçoit des critiques en majorité positives.

Hommages et apparitions

Dans la chanson Figli di Pitagora d'Eiffel 65, et dans le remix du DJ Gabry Ponte, le groupe Depeche Mode est souvent évoqué lors des refrains.
 
Pour le jeu Les Sims 2, la bonne affaire, Electronic Arts et Depeche Mode se sont entendus afin d'inclure Suffer Well, l'un des morceaux de l'album Playing the Angel. La version proposée est cependant un peu différente de celle du CD : les paroles ont été traduites en simlish (le langage incompréhensible parlé par Les Sims).
 
Dans le jeu vidéo Grand Theft Auto : San Andreas, la chanson Personal Jesus peut être entendue sur une des stations de radio virtuelles du jeu, Radio X, alors que dans Grand Theft Auto : Vice City Stories, c'est la chanson Everything Counts que l'on peut entendre sur une autre radio fictive du jeu, Wave 103.
 
Une seconde version de Viva la Vida met en scène le chanteur de Coldplay en tenue royale, à l'image de Dave Gahan dans Enjoy The Silence ; cette vidéo a été tournée par Anton Corbijn en hommage à Depeche Mode.
 
Kruder & Dorfmeister ont remixé la chanson Useless dans l'album K&D Session en 1998. Le morceau est plus rapide mais reste très fidèle à l'original.
 
Marilyn Manson a fait une reprise musclée du hit Personal Jesus.
 
Tori Amos a réinterprété à sa manière Enjoy the Silence sur son album de reprises Strange Little Girls.
 
Lacuna Coil, un groupe de métal gothique, a fait une reprise du célèbre titre Enjoy the Silence, dans leur album Karmacode, en 2006.
 
Johnny Cash a repris Personal Jesus dans l'album American IV: The Man Comes Around en 2002, accompagné par le guitariste des Red Hot Chili Peppers, John Frusciante.
 
Rammstein reprend en 1998 Stripped sur l'album For The Masses: A Tribute to Depeche Mode (avec d'autres artistes comme The Cure, Smashing Pumpkins, Gus Gus, etc.) et réalisent un clip du single en utilisant des extraits du film de propagande de la cinéaste Leni Riefenstahl Les Dieux du stade (Olympia) pour les jeux Olympiques de Berlin en 193632.
 
A-ha a repris A question of Lust au cours d'une émission radio de la BBC2 avec Dermot O'Leary diffusée le 25 juillet 2009 dans le cadre de la promotion de leur album Foot of the Mountain en Grande-Bretagne.
 
In Flames, groupe de death metal mélodique suédois reprend Everything Counts, dans leur album Whoracle sorti en 1997.
 
Sylvain Chauveau, compositeur et pianiste français rend hommage à Depeche Mode avec l'album Down To The Bone - An Acoustic Tribute To Depeche Mode (2005).
 
Dans le jeu vidéo Left 4 Dead 2 développé par le studio Valve, on peut voir un des survivants (Rochelle) porter un tee-shirt à l'effigie de Depeche Mode.
 
Placebo a fait une reprise de I Feel you en 2004.
 
Nouvelle Vague a repris en version bossa nova Just Can't Get Enough et Master and Servant respectivement sur les albums Nouvelle Vague et 3.
 
Real Life a repris Everything counts dans l'album Send Me an Angel : '80s Synth Essentials.
 
Michael Gregorio a repris Enjoy the silence dans son spectacle Michael Gregorio pirate les chanteurs, et Personal Jesus dans son spectacle Michael Gregorio en concert(s)
 
Le groupe Indochine a repris Personal Jesus dans l'émission de variétés Taratata.
 
Nina Hagen a repris Personal Jesus en 2010.
 
Le groupe Nada Surf a repris Enjoy the silence en 2010 dans son album If I Had a Hi-fi.
 
Kim Wilde en a fait de même (en live) dans le mini-album Baby Obey Me sorti en 2007 en Allemagne.
 
Susan Boyle a repris également Enjoy the Silence en 2011 dans son album Someone to watch over me.
 
Hideo Kojima a repris wrong en 2012 pour la bande d'annonce du dernier Metal Gear (série) qui s'intitule 

Metal Gear Rising: Revengeance qui sortira en février 2013
 
John Lord Fonda a repris Personal Jesus en 2005 dans son album DeBaSer.
 
A Perfect Circle a repris People Are People en 2004 dans son album eMOTIVe.


Albums et compilations

Depeche Mode à Barcelone en 2006. 

Éditions originales

 Speak & Spell - 5 octobre 1981
 A Broken Frame - 27 septembre 1982
 Construction Time Again - 22 août 1983
 People Are People - (compilation sortie seulement en Amérique du Nord)
 Some Great Reward - 24 septembre 1984
 The Singles 81-85 - édition de 1985
 Black Celebration - 17 mars 1986
 Music for the Masses - 28 septembre 1987
 101 (en concert) - 13 mars 1989
 Violator - 19 mars 1990
 Songs of Faith and Devotion - 22 mars 1993
 Songs of Faith and Devotion Live (en concert) - 6 décembre 1993
 Ultra - 14 avril 1997
 The Singles 81-85 - 19 octobre 1998
 The Singles 86-98 - 28 septembre 1998
 Exciter - 14 mai 2001
 Remixes 81-04 - 25 octobre 2004
 Playing The Angel - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 17 octobre 2005
 Touring The Angel: Live in Milan - Audio CD + DVD - 26 septembre 2006
 Sounds of the Universe - 20 avril 2009
 Tour of the Universe Live in Barcelona - 12 novembre 2010
 Remixes 2: 81-11 - 6 juin 2011
 Delta Machine - 25 mars 2013
 
Rééditions remasterisées

 Ultra - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 21 mai 2007
 Black Celebration - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 26 mars 2007
 Exciter - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 21 mai 2007
 Construction Time Again - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 26 mars 2007
 Speak and Spell - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 3 avril 2006
 Music For The Masses - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 3 avril 2006
 Violator - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 3 avril 2006
 A Broken Frame - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 2 octobre 2006
 Songs of Faith and Devotion - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 2 octobre 2006
 Some Great Reward - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 2 octobre 2006
 The Best Of Volume 1 - 13 novembre 2006
 Ultra - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 19 mars 2007
 Black Celebration - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 19 mars 2007
 Construction Time Again - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 19 mars 2007
 Exciter - Édition Deluxe Super Audio CD Hybride + DVD - 19 mars 2007
 The Best Of Volume 1 Deluxe Vinyl - 12 février 2007
 Some Great Reward Remastered - Deluxe Vinyl - 5 mars 2007
 Songs Of Faith And Devotion Remastered - Deluxe Vinyl - 5 mars 2007
 Speak and Spell Remastered - Deluxe Vinyl - 5 mars 2007
 Violator Remastered - Deluxe Vinyl - 5 mars 2007
 Music For The Masses Remastered - Deluxe Vinyl - 5 mars 2007
 Exciter Remastered - Deluxe Vinyl - 2 avril 2007
 Black Celebration Remastered - Deluxe Vinyl - 2 avril 2007
 Construction Time Again Remastered - Deluxe Vinyl - 2 avril 2007
 A Broken Frame Remastered - Deluxe Vinyl - 2 avril 2007
 Ultra Remastered - Deluxe Vinyl - 2 avril 2007
 
Albums-hommage

 For The Masses - A Tribute To Depeche Mode - 4 août 1998
 Goth Electro Tribute to Depeche Mode - 4 octobre 2005
 
Citations
 
« Kraftwerk, c'est les grands-pères. La génération d'après, c'est Human League et OMD. » (interview de Martin Gore par Philippe Blanchet in Rock & Folk (numéro 230, mai 1986))

Egger Ph.